Restructuration du lycée Jean-MoulinRaviver ce qui s’est estompéLes illustrations du bâtiment au moment de sa livraison montrent un rapport très direct au grand paysage, une relation qui s’est peu à peu estompée par un développement non maîtrisé de la végétation qui a, peu à peu, renfermé le site sur lui-même. Notre première intention est de retrouver une relation à son contexte. Nous proposons de reprendre complètement la limite donnant sur le plan d’eau, l’abattage de la haie de lauriers du Caucase espèce exotique, envahissante et devenue trop haute car trop compliquée à entretenir permet le remplacement de la grille dans la continuité du portail des élèves . Cette séquence d’entrée dégagée de ses obstacles devient plus lisible de l’extérieur et redonne du recul à la façade principale. Les grands saules existants seront valorisé par une taille douce. Une grande prairie, unifiera cette partie du jardin avec les rives du plan d’eau. Cette étendue sera ponctuée de quelques massifs arbustifs à pousse lente issue de la flore locale d’île de France. Les principes de la gestion différenciée seront utilisés pour la gestion de certaine zone (fauche différentiée). Unifier ce qui est morceléÀ l’intérieur du site, les espaces sont aujourd’hui très morcelés et la profusion de mobiliers et de murets de soutènements créés des recoins peu propices à l’appropriation collective. Notre seconde action sera de développer la convivialité de la cour du lycée qui devra être un espace de récréation et de démonstration sportive ou sociale. Notre projet favorise un parcours simple et fluide, une diversité de situation dans un espace sécurisé. La cour donne à voir le grand paysage, elle s’ouvre en surplomb sur le plan d’eau, tout en renforçant l’efficacité et la lisibilité de ses limites. Le sport reste au centre du plateau intermédiaire tout en le complétant avec d’autres usages comme une proposition de jardin pédagogique et diverse situation d’assises. Depuis la placette d’accueil des élèves, la passerelle d’accès au hall sera entièrement rénovée et complétée d’une rampe pour la rendre totalement accessible sans aucune discrimination. La cour des élèves fera l’objet d’un remodelage général qui s’ajuste au nouveau foyer. Les bâtiments A et le B seront maintenant reliés par l’extérieur, la cour des élèves s’offre comme un vaste espace de récréation marqué par une différence de sol (entre une zone en enrobé et une zone en pavés à joints gazons) qui permet d’envisager la partition des activités « actives » des plus « méditatives ». Un nouveau préau propose un point de rencontre central dans dont le traitement simple s’intègre à la série des escaliers « folies » du bâtiment d’origine. On perçoit à travers la coursive vitrée la topographie du site que l’on retrouve dans le « boulingrin » qui accompagne désormais le terrain multisport. Les quatre niveaux principaux de l’établissement sont reliés par escalier extérieur central, direct et unique. Tout en maintenant la symétrie de la composition avec le bâtiment C, le terrain de sport est entièrement rénové et remanié pour qu’il participe pleinement à la cour. Un jeu de talus enherbés accompagne le grand escalier. L’aménagement d’une rampe PMR en limite sud, permet d’améliorer la sécurité de cette limite en intégrant une épaisseur de végétaux persistants. Simplifier ce qui s’est complexifiéNous avons réduit le linéaire de haie à tailler de 300 mètres linéaire, ce qui génère une économie de temps et de gestion des déchets. Le reste des espaces étant essentiellement des prairies l’intervention est simplifié à une action de fauche. Les bassins de gestion temporaire des eaux pluviales formeront de légères déclivités de 40 cm maximum, qui délimiteront les zones à tondre régulièrement de celles à faucher deux fois par an. En fonction, de la volonté de l’établissement un éco-pâturage pourrait être testé avec le soutien d’associations telles que Vertdeco ou Bergers urbains. Les arbustes seront particulièrement choisi pour favoriser la biodiversité et la nidification des oiseaux. Là encore des partenariats avec la LPO (ligue de protection des oiseaux) pourront être envisagés par l’établissement comme support pédagogique ou pour obtenir le label de refuge à oiseaux. Parmi les oiseaux présents en milieu urbain, les espèces les plus susceptibles de nicher dans le contexte du projet sont représentées par les mésanges, les moineaux, les martinets, es hirondelles, le rougequeue noir, le faucon crécerelle, les chauves-souris (il s’agit surtout de gîtes destinés à les protéger de la lumière diurne, mais il ne constitue ni un site de reproduction, ni un site d’hibernation). Dans son ensemble, la palette végétale du projet utilise des plantes locales et rustiques choisies pour attirer les oiseaux, en proposant soit des baies pour les nourrir ou un taillis pour les loger. La strate arborée est composée d’essences principalement caduques aux colorations automnales marquées. La strate arbustive et herbacée est constituée d’un mélange composite. Les essences persistantes maintiennent la stabilité du couvert végétal tandis que les essences caduques apportent des variations de formes et de couleurs en fonction des saisons. D’une manière générale la stratégie est de multiplier les différentes strates de végétations pour établir une dynamique botanique.
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ProjetCatégorieJardin Année2016-2021 TypologieCour de récréation Lieu77200 Torcy Surface1.9 ha StatutChantier en cours MORégion IDF représentée par la SAERP MandataireR Architecture Maîtrise d’œuvreArchitecturePaysageBassinet Turquin Paysage StructureFluidesEconomieÉquipeGrégoire Bassinet, Anaïs Costeramon, Jean Chevalier, Rémy Turquin RéférencesBibliothèque |