Parc du Duc de DinoLe parc du duc de Dino, à Montmorency, entame sa renaissance alliant préservation écologique et réinterprétation de son riche patrimoine paysager. Entre sous-bois fleuris, nouvelles circulations et espaces réaménagés, il devient un lieu de promenade et de biodiversité, en parfaite harmonie avec son histoire. Contexte et programmeLe jardin, conçu autour d’une demeure du 19e siècle classée, est issu de la transformation d’un premier château du 18e et de son parc. Le site de xxx m², initialement aménagé en jardin à la française puis transformé en parc paysager de style anglais, est aujourd’hui laissé à l’abandon. Le parc de Dino est un lieu remarquable, perché à mi-hauteur du coteau de Montmorency, à proximité du lac d’Enghien. Sa situation stratégique offre une vue panoramique sur la vallée de la Seine, la butte de Sannois et celle d’Orgemont. Il représente un maillon essentiel du corridor écologique, au cœur d’un environnement urbain encore largement végétalisé. Enjeux et intentions spatialesCaractéristique des flancs de coteau, le terrain en pente est contenu au sud par un mur de soutènement. Celui-ci sépare le site en deux espaces contrastés : une partie haute fermée et dense (le parc du château) et une partie basse ouverte et plus domestique (la jardinerie). Le modelé artificiel, empreinte du patrimoine bâti des ouvrages paysagers antérieurs, ponctue l’espace. Bien que la topographie soit partiellement dissimulée par le couvert végétal, quatre espaces sont clairement identifiables : un talus à l’Est, un replat au centre, un contrebas près de l’ancienne jardinerie, et une cuvette au Nord. Réinterprétée pour de nouveaux usages, celle-ci structure la composition générale du parc qui se déploie en une succession de « stations », émergente d’une masse boisée continue. Une assise en demi-cercle, qui reprend le tracé de l’ancien boulingrin. D’une longueur de 68 mètres, elle permet d’assoir une centaine de spectateurs. Sa forme géométrique simple crée un contraste graphique avec le milieu naturel qui l’entoure. Un espace clos, reprenant le dessin d’un bassin disparu, met en réserve une portion d’écosystème où la faune et de la flore évoluent librement. Cette enceinte rudimentaire, est réalisée à partir de rondins de bois récupérés lors de l’entretien de la parcelle. Deux nouveaux accès sont aménagés pour relier le parc à son environnement. La porte Jean-Jacques Rousseau, restaurée, est réactivée, tandis qu’une nouvelle porte, créée dans l’axe de la rue Beau Site ouvre le parc sur la ville. Un chemin piétonnier reliant ces deux points d’entrée, permet une déambulation fluide au cœur du site. Renouveau et usagesAu Nord, plusieurs décennies de vacances ont laissé se développer une végétation dense et spontanée. Héritage des compositions paysagères précédentes, des essences botaniques (marronniers, hêtre pourpre, conifères de parc …) se dispersent dans l’espace. Elles seront le point de départ de la dynamique végétale du nouveau parc. Les sous-bois revigorés sont plantés de nappes de bulbes, apportant couleur et diversité végétale. Au Sud Est de la parcelle, l’ancienne jardinerie témoigne d’une époque plus récente. Un inventaire exhaustif de cette zone saturée d’éléments hétérogènes (revêtements de sol divers, arbres et végétaux en bac), a permis de collecter des matériaux réemployés dans la conception du projet. L’espace est plus structuré, inspiré de la parcelle pré existante cultivée aux XIXe siècle. Dans cette partie du jardin, aucun arbre n’a été planté. Une pergola retrouve l’emplacement d’une serre disparue. Quatre parterres de pelouse permettent de repos. Une fontaine classée, datant du XVIIIe siècle, y retrouve sa fonction décorative et dialogue avec une pièce d’eau centrale contemporaine. Une passerelle en bois franchit le mur de soutènement, créant un passage direct et doux entre les deux « jardins ». |
ProjetCatégorieJardin Année2025 TypologieJardin & parc historique Lieu95160 Montmorency Surface3.7 ha StatutProjet livré MOVille de Montmorency MandataireAtelier Lympia Architecture EntrepreneurGroupe Loiseleur Maîtrise d’œuvreArchitecturePaysageBassinet Turquin Paysage IngénieurieÉquipeGrégoire Bassinet, Matthias Colardelle, Sophie Dufour, Bérénice Gauthier, Thea-Maria Maroun, Orane Sergent, Rémy Turquin, Thomas Vogel Références |